Internet 2, que le lecteur comprendra naturellement comme une nouvelle génération d’Internet, est le nom donné à un consortium conduit par des universités américaines, et qui associe gouvernement et industriels du secteur des technologies de l’information et de la communication. L’objectif de ce consortium est le développement et la mise en œuvre de technologies et d’applications avancées de réseaux, dans le but d’accélérer la naissance de l’Internet nouvelle génération (Next Generation Internet), en partant du constat que les technologies actuelles de l’Internet limitent et rendent difficile le développement d’applications et services attendus et demandés par les utilisateurs et fournisseurs de services d’enseignement à distance, de diffusion de vidéo haute définition et d’autres applications d’interactivité collaborative et de manipulation d’instruments à distance. Le consortium a pris l’engagement de mettre en œuvre les moyens financiers, intellectuels et scientifiques pour atteindre ces objectifs.
Aujourd’hui le réseau déployé relie entre-elles plusieurs dizaines des milliers d’écoles américaines à travers des connexions dites « Gigapop » ainsi que des milliers de bibliothèques publiques.
Internet nouvelle génération apportera des améliorations et services qui optimiseront le fonctionnement du réseau, le rendront plus intelligent et lui intégreront des fonctions qui sont aujourd’hui situées dans le poste de travail de l’utilisateur. A titre d’exemple, le nouvel Internet se chargera d’un acheminement optimisé de la vidéo en intégrant le multicast en tant qu’application de réseau. Des services middleware seront installés dans le cœur du réseau, comme les outils de sécurité informatique, dont une partie importante sera prise en charge. Beaucoup d’autres améliorations plus techniques sont déjà implémentées et les résultats sont très probants.
Quand à la question : quand l’Internet grand public tirera profit de ces avancées techniques et technologiques ? Là aussi, cela dépendra de la capacité des pays à renouveler leurs réseaux Internet. Réponse qui révèle encore une fois une autre forme de fracture numérique qui se dessine à l’horizon.
Tunis, le 3 Aout 2006