Confrontée à la baisse persistante de ses ventes et de ses profits, dont elle rend responsables les internautes et leurs pratiques de téléchargement qualifiées de « piratage » et prenant conscience dune menace quelle aurait pu mieux anticiper, lindustrie du disque réagit en animal blessé : elle cherche à mettre en place un dispositif répressif inspiré de la lutte contre lalcoolisme au volant. Pour populariser et sanctifier son combat, elle met en avant le danger de mort de la « création artistique » : seuls le maintien et la progression de la vente de musique enregistrée sur CD-ROM pourrait, selon elle, y remédier. Mais ici ce ne sont pas des vies humaines qui sont en jeu.