L’homme tout en rêvant d’unité, d’équité, de partage et d’un monde sans frontières a une tendance naturelle à vouloir quadriller ses champs d’activité pour se différencier, se regrouper, se protéger, délimiter un territoire, acquérir un pouvoir ; champ politique, culturel, linguistique, commercial, professionnel, social, autant de champs qu’il quadrille de limites, souvent instrumentées en frontières constituant des obstacles dont le franchissement correspond à un coût : une frontière (1) peut être vue comme une limite« qui exprime ou révèle l'exercice d'un pouvoir » ; pouvoir des états pour les frontières politiques ou économiques, des corporations pour les frontières professionnelles, des individus pour les droits de propriété foncière ou intellectuelle…