Connexion
Menu principal

L'activité Cyberfac
Travaux de réflexions et de recherche ayant trait aux usages de l'internet à forte plus value sociale et à l'internet équitable
Vous pouvez les commenter et engager un dialogue avec l’auteur ou avec d’autres lecteurs (bouton "poster commentaire ci dessous ")
N’hésitez pas à proposer des travaux susceptibles d'être hébergés ou référencés par la Cyberfac de l'OUI .
Ces travaux sont publiés après avis d’un comité de lecture. Par défaut d’autres indications ils sont protégés par une licence Creative Commons (by-nc-sa)




L’ internet, ses usages et le développement durable
Auteur: Michel Elie
Publié: 04 Dec 2003
Version: 0.03
ID article: 11
Vues: 3391 fois
Taille du document: 5.76 KB

Format imprimable Envoyer à un ami

 

Titre :

L’ internet, ses usages et le développement durable

Auteur : Michel Elie

Organisation : Observatoire des Usages de l'Internet

Type de document : Article

Référence : Peuples en Marche, avril 2002 n°175, pp. 7-10

Date: avril 2002

Commentaire de l'OUI : Cet article fait partie d'un dossier spécial de la revue Peuple en Marche consacré à "la fracture numérique"

Résumé :

"Après d'autres, la "fracture numérique", celle qui désigne le fossé entre Nord et Sud en termes d'accès aux nouvelles technologies - et en particulier l'internet- est de plus en plus dénoncée. Si les potentialités offertes par un "réseau mondial" sont évidentes, l'accès et l'utilisation restent pourtant très élitistes : en 2000, moins de 7% de la population avait accès à l'Internet... Et le PNUD, dans son rapport 2001, tirait la sonnette d'alarme. Internet est-il un outil pour une meilleure information du et sur le Sud ?

Texte de l'article :

Lorsqu’en 1988, les chercheurs de l’Orstom (devenu l’IRD (1) ) interconnectaient leurs centres de recherche en France avec ceux de Dakar, Lomé et Ouagadougou, jetant ainsi les bases du Réseau Inter-tropical d’Ordinateurs (RIO), ils menaient une expérience pionnière de réseau en Afrique. Si, ce faisant, ces organismes de recherche et de coopération scientifique pour le développement soulignaient l’utilité potentielle des services offerts par un “réseau mondial”, ils ouvraient la voie à bien d’autres…
Une quinzaine d’années plus tard, le cap du millénaire passé, où en est-on ? Les ONG sont vite devenues les utilisateurs les plus actifs de l’internet en Afrique et dans beaucoup de pays en développement. L’APC a constitué l’un des premiers regroupement associatif massif et international autour de services de réseau.
Aujourd’hui l’internet reste pourtant un phénomène très élitiste au niveau mondial ; en 2000 moins de 7% de la population mondiale y avait accès, beaucoup moins l’utilise régulièrement, mais une proportion beaucoup plus élevée subit les conséquences directes et indirectes (voir tableaux pages suivantes).
“Internet une toute petite planète”, comme l’exprime bien le tableau publié par le Pnud (Programme des Nations Unies pour le Développement) dans son rapport mondial sur le développement humain 2001… Une toute petite planète largement dominée économiquement et culturellement par les Etats-Unis et les pays occidentaux. Il va de soi qu’une telle répartition d’un outil en passe de devenir stratégique pour le développement ne peut qu’engendrer une accélération des inéquités et la marginalisation de ceux qui ne peuvent ou ne savent s’en servir.
Le phénomène internet doit être analysé au moins à trois niveaux : celui de l’outil lui même, celui des usages qui en sont faits par l’homme, et celui de l’impact de ces usages sur la société et l’économie.
L’outil internet hérite de la très mauvaise répartition mondiale de l’infrastructure téléphonique qui lui sert de plate-forme technologique de départ. Son évolution vers de plus grandes vitesses requiert de nouvelles plates-formes lourdes en investissement et conduit à ajouter à la fracture entre utilisateurs et non utilisateurs, une ségrégation entre les utilisateurs eux-mêmes : ceux qui ont un accès haut débit et ceux qui ne l’ont pas.
Alors que la radio, la télévision ou le téléphone utilisent directement les sens naturels de l’Homme - la vue et l’audition - l’internet passe par l’écrit et, majoritairement aujourd’hui encore, par l’écrit en langue anglaise. Il demande un apprentissage pour manipuler l’ordinateur, le clavier et la souris. Si tout ceci constitue déjà un frein à son utilisation généralisée dans les sociétés lettrées, c’est un obstacle majeur pour son développement dans des sociétés à forte proportion d’illettrés, obstacle culturel qui s’ajoute à l’obstacle économique : le téléphone portable s’y répand bien plus vite que l’internet.
L’outil et ses usages ne concernent directement que les utilisateurs de l’internet, très inégalement répartis dans le monde (3) : il dessert entre moins de 0,4% de la population de l’Afrique (0,1% hors Afrique du Sud) et plus de 50% de la population des Etats-Unis.
Par contre, les conséquences des usages de l’internet, outil stratégique de la globalisation des échanges et des savoirs, affectent potentiellement tout le monde dans la mesure où ils pèsent sur l’évolution de l’économie, de la santé, ou de la politique.

Téléchargez la suite de l'article



L’internet, un bien commun planétaire ?
Points: 1358 Taille du fichier: 35 KB
Pas de description de fichier.
Téléchargé: 2004/4/9

L’ internet, ses usages et le développement durable
© copyright 2024 Michel Elie & L'observatoire des Usages de l'Internet
 
Rechercher

 
© 2001-2011 - O.U.I. association loi 1901 - Articles et Brèves sous licence creative commons (by-nc-sa) - - Réalisation: D-LUNE/XOOPS