Le 7 aout 2005 le site http://barbarie.org a distingué l’Observatoire des Usages de l’Internet (OUI) en le créditant de l’action du jour n° 909 « contre la barbarie » sous le titre « Pencher pour le OUI ».
C’est évidemment gratifiant de la part d’un site qui revendique 337000 abonnés.
Par contre : l’action proposée consiste à « observer les usages de l’internet ».
C’est plutôt faible de la part d’un site militant comme barbarie.org et en tout cas bien en deçà de nos ambitions.

Contrairement aux autres formes de fractures, qu’elles soient sanitaires, alimentaires ou autres, le financement de la fracture numérique ne supporte ni dosage, ni discontinuité, ni arrêt, parce qu’un arrêt remettra en cause tout travail réalisé auparavant et replonge les populations concernées dans des situations de privation insupportables et aux conséquences inestimables ; le dosage quant à lui ne répond pas au principe d’inclusion numérique auquel appellent les documents du SMSI. Deux facteurs importants font de cette permanence du financement une nécessité vitale. Il s’agit des cycles permanents de renouvellement de matériels nécessités par la dégradation de ces derniers d’un coté et des cycles plus longs de renouvellement technologique de l’autre. Ce deuxième facteur, le passage au haut débit le montre aujourd’hui, met à contribution en même temps les opérateurs de télécommunications qui doivent mettre à niveau leurs réseaux, et les portefeuilles des citoyens, qui doivent renouveler une partie de leurs équipements. Par l’effet de ces renouvellements technologiques, tous les deux doivent mettre la main à la poche et dépenser pour se hisser au niveau du reste du monde et éviter un retour fatal à la fracture numérique.
Les populations des pays pauvres, qui n’ont pas les moyens de s’approprier les TIC les plus élémentaires et encore moins de suivre le rythme de renouvellement qui leur est propre, ont besoin du soutien des pays riches pour les aider à accéder à ces technologies, mais aussi pour bénéficier des vagues de ce renouvellement, et par voie de conséquences de l’évolution des contenus, dont la forme, la qualité et la taille rendent les anciennes technologies vétustes et inutilisables. Mais ce soutien ne peut être considéré que sous l’angle de la solidarité internationale parce qu’il est en relation directe avec le niveau de vie. En effet, la fracture numérique est une conséquence directe de la fracture économique et ne pourra jamais être comblée par les moyens propres des pays pauvres. Il s’agit là d’un défi que le monde doit relever pour ne pas voir se dessiner sur terre deux nouvelles formes de sociétés et de culture qui s’ignoreront du plus en plus.

tahar.jebari@gnet.tn

Avant de clore l’année 2004, rappelons à ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’internet qu’elle fut marquée par son trente cinquième anniversaire largement occulté par les média : c’est en effet le 1969 que le premier paquet de données a circulé sur le réseau de l’ARPA plus tard désigné sous le nom d’Arpanet puis d’Internet. Ce réseau au départ conçu essentiellement par le département informatique de l’UCLA et construit par la société BBN était caractérisé par des spécifications dès le départ publiques et indépendantes des constructeurs, bien que financé par le Département de la Défense des Etats Unis.

Les déplacements collectifs dans le monde, souvent sans espoir de retour, existent depuis les temps les plus anciens et sont constitutifs de l'histoire de l'humanité.
On estime aujourd'hui à plusieurs dizaines de millions le nombre de migrants dans le monde – leur nombre exact est difficile à évaluer. Ils partent de chez eux en quête de travail, de sécurité et parce qu'ils ont l'espoir de vivre mieux et plus librement ailleurs. Seuls ou en famille, ils s'en vont vers les grandes villes, fuient de l'autre côté de la frontière, certains franchissent des distances considérables à travers d'immenses territoires, traversent les mers. Ils vont où ils peuvent plus que là où ils veulent. Quelques-uns arrivent ici, chez nous, mais, contrairement à une idée tenace, la grande majorité reste là-bas, mais ailleurs que chez eux, dans les pays pauvres, au Sud.

Animée par Dana Diminescu, attachée de recherches à la Maison des Sciences de l’Homme et Michel Elie de l'Observatoire des Usages de l’Internet, l’objectif de cette journée est de mettre en évidence les usages des nouvelles technologies spécifiques à la situation de migrants, l’influence actuelle de ces usages sur la vie des migrants et leurs stratégies ainsi que la contribution des TIC sur les réseaux humains ou économiques et l’impact à venir sur l’évolution des pratiques migratoires.

de 12h à 17h à l'Espace Culture Multimédia Kawenga, 2, cours Gambetta, 34000 Montpellier (Entrée par le Diagonal Centre, au 1er étage)

de 18h à 20h à l'Espace Martin Luther King, 27 Boulevard Louis Blanc,
Conférence-débat, de 18h à 20h30, au centre Martin Luther King, 27 boulevard Louis Blanc, Montpellier
« Impacts actuels et futurs des TIC sur les comportements migratoires » par Dana Diminescu,

Suivie d'un buffet convivial