Il y a en ce moment (post SMSI) un débat feutré mais vif qui s'interroge sur la pertinence de la capacité de la dispora africaine à parler au nom des africains jusqu'a justifier l'absence des africains "locaux" dans les débats d'importance.
Les arguments sont nombreux : diasopra disposant de plus de moyens, d'un meilleur niveau de formation et d'expression, d'une disponibilite sur les lieux des debats avec des èconomie de coût, etc....
Je fais partie de ceux qui de tout temps se sont
inscrits en faux contre cette demarche.
L'Afrique, si elle devait etre défendue, ne peut
l'être ni par ses amis du Nord ni par sa diaspora, ni par l'ONU dans sa configuration actuelle, ni par ses gouvernants pour l'essentiel formatés et soumis aux interêts dominants. Elle ne le peut l'être que par les africains des campagnes, des villages, des villes et des zones de grande pauvreté et de détresse.
La societe civile africaine est en construction, les leaders qui ont emergé lors du SMSI seront recuperés comme savent le faire les dominants, d'autres leaders émergeront et s'imposeront petit a petit, cela demandera des décennies sinon des siècles, d'ici là,
la terre aura le temps d'exploser et nous seront enfin égaux dans l'anéantissement général comme nous l'avons été a notre naissance.
Pour citer un exemple des plus recents :
Un digne fils de l'Afrique a connu la gloire et a
occupé des années durant le poste N°2 du PNUD.
Il vient de quitter cette honnorable institution de développement censée motiver pour la lutte contre la pauvreté et le développement humain durable (pas le développement animal éphémère !). Il n'a pas mis son expérience au service de son pays d'origine, de la sous region ou du continent, il ne s'est pas mis au service d'une institution humanitaire il s'est place au service d'une multinationale de renommee internationale dans un secteur d'activité des plus éelectifs, des plus confidentiels. C'est son droit absolu et on lui souhaite beaucoup de succès....
Contribution de l'auteur le 15 mars 2006 au forum Africa_net, publiée avec son autorisation