Lusage intensif, voire immodéré, des techniques contemporaines de communication à distance de même que la mondialisation, le " renfermement du monde, la technicisation et lurbanisation sont quasi unanimement accusés dans les médias comme dans la plupart des discours politiques (surtout en France !), comme devant fondamentalement remettre en question " les identités ". La circulation des individus dans lespace, le " commuting ", luniformisation, la standardisation-normalisation des modes de vie, de consommation, dhabitat... seraient les corollaires fâcheux de ces processus dans lesquelles les " identités " ne seraient plus guère que des simulacres, tant les déterminants économiques, organisationnelles, technologiques réduiraient à presque rien les marges délaboration-négociation de ces identités ?
En fait, cette question " des identités " en recoupe plusieurs de même quil existe plusieurs façons de les aborder. On se limitera ici à quelques aspects : selon que lon se place du point de vue de lindividu ou des groupes sociaux, les identités sont soit individuelles, familiales, " tribales ", communautaires, professionnelles... ou selon que lon se place du point de vue des échelles territoriales auxquelles elles sont considérées : le quartier, le local, la région, la nation..., les identités deviennent dès lors des constructions culturelles, idéologiques, politiques.
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